ÉDITORIAL
juin 1992
Toute Académie éprouve la tentation du repli sur soi et l’Académie du Maine n’échappe pas à cette tentation. Chaque mois nous nous retrouvons, en effet, pour écouter la communication de l’un d’entre nous, prétexte à de savantes discussions, où chacun s’efforce, avec une feinte humilité et une courtoisie vraie, de montrer aux autres son érudition, ou mieux sa culture, ou mieux encore son humour.
Pourquoi quitter alors cette ambiance feutrée où l’on se sent si bien entre soi ? Pourquoi chercher à faire savoir aux autres qui nous sommes et ce que nous faisons ?
Pourquoi prendre le risque de nous faire contester à l’extérieur et de perdre peut-être la bonne opinion que nous avons de nous mêmes en nous montrant tels que nous sommes?
Pourtant ce risque nous voulons le prendre : nous voulons ouvrir sur le dehors: c’est à ce souci que répond ce premier numéro des Cahiers du Maine. A travers le texte des discours de réception de nos nouveaux membres, la présentation des lauréats de nos Prix Littéraires, la relation des manifestations que nous avons pu organiser, le lecteur trouvera le reflet de nos activités de l’année écoulée, en même temps que le signe de notre volonté pour les années à venir.
Les Cahiers du Maine ont, en effet, pour nous la valeur d’un défi : pour que le numéro prochain et
ceux à suivre présentent un intérêt croissant pour un nombre croissant de lecteurs, il faut que nous disposions d’une matière qui, en fait, sera d’autant plus riche que nos projets d’aujourd’hui pour demain seront plus ambitieux et que nos réalisations seront à la hauteur de nos ambitions.
Ce premier numéro des Cahiers du Maine est ainsi en quelque sorte une invitation à suivre nos conférences et nos débats publics, à participer à nos séances solennelles, à nos remises de Prix…
… et naturellement à lire le prochain numéro des Cahiers du Maine.
Stanislas de GOZDAWA
Président de l’Académie du Maine